Luxembourg Luxemburg
Liliana Francisco +
Steven Cruz

        Pour l’édition 2025 du Prix d’Art Robert  Schuman, les commissaires luxembourgeois Liliana  Francisco et Steven  Cruz ont sélectionné quatre artistes autour d’une réflexion commune : comment l’art peut-il aujourd’hui réaffirmer l’importance des émotions, des expériences intimes et du lien humain dans un monde de plus en plus dominé par l’individualisme et la déconnexion sociale ? À travers des démarches singulières et des médiums variés, les artistes retenus explorent chacun un univers émotionnel personnel, nourri de mémoire, d’observations critiques et d’imaginaires puissants.
        Leur point commun réside dans cette volonté de proposer une lecture sensible et lucide du présent. Leurs œuvres, aux esthétiques très contemporaines, dialoguent avec les tensions de notre époque : l’aliénation sociale, la quête d’identité, la dystopie latente, ou encore l’illusion de la réalité façonnée par nos perceptions. C’est à travers une approche à la fois synthétique, critique, imaginaire et parfois illusoire qu’ils interrogent le Zeitgeist et questionnent les failles du système dans lequel nous évoluons.
        Cette sélection met en lumière des artistes émergents porteurs d’un regard neuf et audacieux, capables de bousculer les conventions, de faire émerger d’autres récits. En tant que fondateurs de La Concierge, ASBL, structure luxembourgeoise investie dans une scène artistique plus équitable et inclusive, Liliana Francisco et Steven Cruz valorisent le soutien des artistes qui défient les hiérarchies esthétiques traditionnelles et proposent une approche démocratique de l’art, ouverte à tous les publics.
        La scénographie proposée accompagne cette démarche en créant un espace immersif, où les œuvres dialoguent avec les spectateurs.   Il ne s’agit pas seulement de représenter le monde, mais aussi de le ressentir, de le questionner et d’en tracer les contours futurs. La sélection des commissaires luxembourgeois affirme une vision de l’art profondément humaine où l’émotion, la pensée critique et le mouvement créatif deviennent moteurs de transformation.
      Für die Ausgabe 2025 des Kunstpreises Robert Schuman haben die luxemburgischen Kurator*innen Liliana Francisco und Steven Cruz vier Künstler*innen und Künstler rund um eine gemeinsame Fragestellung ausgewählt: Wie kann Kunst in unserer heutigen Zeit die Bedeutung von Gefühlen, von intimen Erfahrungen und von menschlichen Beziehungen deutlich machen, in einer Welt, die von Individualismus und sozialer Isolation geprägt ist? Über ganz individuelle Herangehensweisen und unterschiedliche Medien erforschen die ausgewählten Künstler*innen, jede*r für sich, eine persönliche Gefühlswelt, die von Erinnerungen, kritischen Beobachtungen und kraftvollen Vorstellungswelten gespeist wird.
       Gemeinsam ist ihnen dabei der Wille, einen einfühlsamen und scharfsinnigen Blick auf die Gegenwart zu werfen. Ihre Werke, die von einer sehr zeitgenössischen Ästhetik geprägt sind, stehen im Dialog mit den Herausforderungen unserer Zeit: soziale Entfremdung, Identitätssuche, die latente Dystopie oder auch die Illusion einer durch unsere Wahrnehmungen geformten Realität. Mit diesem ganzheitlichen, kritischen, imaginären und zuweilen illusionären Ansatz hinterfragen sie den Zeitgeist und beleuchten die Schwachstellen des Systems, in dem wir uns bewegen.
       Die getroffene Auswahl würdigt aufstrebende Künstler*innen, die sich durch neue, gewagte Positionen auszeichnen, Konventionen durchbrechen und neue Narrative setzen. Als Gründer*innen von La Concierge (ASBL), einem luxemburgischen Verein, der sich für eine inklusivere und gemeinschaftlichere Kunstszene einsetzt, unterstützen Liliana Francisco und Steven Cruz Künstler*innen, die sich über traditionelle ästhetische Hierarchien hinwegsetzen und ein demokratisches, allen offenstehendes Kunstkonzept vertreten.
       Die Ausstellungsszenografie folgt diesem Ansatz. Geschaffen wurde ein immersiver Raum, in dem die Kunstwerke mit den Betrachter*innen in einen Dialog treten. Es geht nicht nur darum, die Welt darzustellen, sondern auch, sie zu spüren, zu hinterfragen und ihre zukünftigen Konturen zu umreißen. Die von den luxemburgischen Kurator*innen getroffene Auswahl spiegelt eine zutiefst menschliche Vision von Kunst, in der Gefühle, kritisches Denken und Kreativität den Wandel vorantreiben.

Biographie
        Artiste visuelle née en 1990 au Luxembourg, Liliana Francisco partage sa vie entre sa ville natale et Lisbonne. Diplômée en littérature et culture visuelle à l’Université de Lisbonne, elle explore le surréalisme du quotidien pour révéler les absurdités de notre réalité. Elle a exposé en solo à Lisbonne et participé à plusieurs expositions collectives entre le Portugal et le Luxembourg.
        Né en 1996 au Luxembourg, Steven Cruz est un artiste visuel basé à Bruxelles. Formé à Lisbonne puis diplômé de Saint-Luc Bruxelles, son travail artistique oscille entre poésie et provocation, ancrée dans la narration et les réalités sociales. Il a exposé à Luxembourg, Bruxelles et Paris, et a remporté le concours « Génération Art » sur RTL.
        En 2023, ils fondent ensemble La Concierge ASBL, un projet curatorial engagé pour des pratiques justes et innovantes. Ils soutiennent les artistes émergents à travers des scénographies expérimentales et une rémunération équitable. Leur rôle de curateurs pour le Prix d’Art Robert Schuman 2025 renforce cette démarche et ouvre la voie à des échanges locaux et internationaux.

Biografien
       Liliana Francisco, 1990 in Luxemburg geboren, ist bildende Künstlerin und lebt zwischen ihrer Heimatstadt und Lissabon. Sie hat Literatur und visuelle Kultur an der Universität Lissabon studiert. In ihrer Arbeit beschäftigt sie sich mit dem Surrealen im Alltag, um gesellschaftliche Absurditäten aufzuzeigen. Sie stellte solo in Lissabon und in Gruppenausstellungen in Luxemburg und Portugal aus.
       Der 1996 in Luxemburg geborene bildende Künstler Steven Cruz lebt heute in Brüssel. Vor seinem Abschluss an der Saint-Luc in Brüssel studierte er in Lissabon. Seine Werke, die in den verschiedenen Realitäten der Gesellschaft verwurzelt sind und sich durch ihren narrativen Charakter auszeichnen, bewegen sich zwischen Poesie und Provokation. Er stellte in Luxemburg, Brüssel und Paris aus und gewann den RTL-Wettbewerb „Génération Art“.
       Im Jahr 2023 gründeten die beiden Künstler*innen den Verein La Concierge, ein kuratorisches Projekt, das sich für faire und innovative Praktiken einsetzt. Sie unterstützen aufstrebende Künstler*innen mit experimentellen Szenografien und fairer Bezahlung. In ihrer Eigenschaft als Kurator*innen des Kunstpreises Robert Schuman 2025 agieren sie im Sinne dieses Konzepts und ebnen damit den Weg für lokale wie internationale Zusammenarbeit.

Trèves Trier
Larissa Wesp
        La scène artistique de Trèves apparaît comme une structure composite et vivante dans le cadre de cette édition 2025 du Prix d’Art Robert Schuman. Elle est représentée par quatre artistes qui reflètent à la fois une large palette de générations, de médiums et de manières de travailler et un mélange aux multiples facettes de positions établies et émergentes.
        Le choix des artistes nommé·es pour la ville de Trèves s’entend comme une démarche tendant à offrir une visibilité à des artistes et à créer un lien entre des générations, des manières de travailler et des langages artistiques. Il ne repose pas sur une mise en concurrence ni sur un catalogue figé de critères, mais sur une recherche ouverte, des rencontres directes avec les artistes et l’exploration de leurs travaux actuels. Bien qu’il soit difficile, dans la pratique de la curatrice et du curateur, de ne pas se laisser guider par des logiques de représentation, notamment le sexe, l’âge ou la notoriété, j’ai tenu à mettre en avant, comme principal critère, la qualité de chaque œuvre, la pratique artistique, les questionnements thématiques, l’utilisation du matériau et du médium, tout en rassemblant un éventail aussi varié que possible de positions artistiques et en abordant des thèmes et des tendances actuels. Les quatre travaux sont délibérément juxtaposés en tant que contributions autonomes, avec leur propre vocabulaire, leur propre méthodologie et leur langage esthétique individuel.
        L’éventail s’étend de l’exploration picturale de matériaux élémentaires (Bettina Reichert) aux environnements à la sonorité poétique et philosophique (Marie-Luise Meister), en passant par des interventions installatives dans l’espace (Christoph Dahlhausen) et des objets conceptuellement réfléchis avec des désordres critiques du système (Leonard Schlöder). Bien que les artistes s’attachent dans leur œuvre à des pratiques, des thèmes et des approches de contenu différents, ils sont toutes et tous unis par une grande sensibilité aux processus et à la transformation.
       Im Rahmen des Kunstpreises Robert Schuman 2025 präsentiert sich die Trierer Kunstszene als vielfältiges und lebendiges Gefüge. Sie wird vertreten durch vier Künstler*innen, die eine breite Palette von Generationen, Medien und Arbeitsweisen sowie eine facettenreiche Mischung etablierter und aufstrebender Positionen widerspiegeln.
       Die Auswahl vertreten, versteht sich als Versuch, Künstler*innen Sichtbarkeit zu verschaffen und Brücken zwischen Generationen, Arbeitsweisen und künstlerischen Sprachen zu schlagen. Sie basiert nicht auf einem Wettbewerb oder einem starren Kriterienkatalog, sondern auf offener Recherche, direkten Begegnungen mit den Künstler*innen und der Sichtung aktueller Arbeiten. Gleichwohl es in der kuratorischen Praxis schwer ist, sich nicht von Repräsentationslogiken – Geschlecht, Alter, Bekanntheit – leiten zu lassen, war es mir ein Anliegen, die Qualität des jeweiligen Werkes, die künstlerische Praxis, thematische Auseinandersetzungen, die Nutzung von Material und Medium stets als wesentliche Kriterien in den Vordergrund zu stellen und dabei ein möglichst diverses Spektrum künstlerischer Positionen zu versammeln sowie aktuelle Themen und Tendenzen aufzugreifen. Die vier Arbeiten stehen bewusst als autonome Beiträge nebeneinander, mit eigenem Vokabular, eigener Methodik und individueller ästhetischer Sprache.
       Das Spektrum reicht von der malerischen Untersuchung elementarer Stoffe (Bettina Reichert) über installative Rauminterventionen (Christoph Dahlhausen) und konzeptuell durchdachte Objekte mit systemkritischen Setzungen (Leonard Schlöder) bis hin zu Environments mit poetisch-philosophischem Klang (Marie-Luise Meister). Obwohl die Künstler*innen in ihrem Œuvre unterschiedliche Praktiken, Themen und inhaltliche Zugänge verfolgen, vereint sie alle eine Sensibilität für Prozesse und Transformation.

Biographie
        Larissa Wesp est historienne de l’art et curatrice. Depuis 2021, elle travaille à l’Université de Trèves en tant que curatrice pour l’espace dédié à l’art de la lumière et l’art médiatique »»generator. En 2024, elle initie le »»medienkunstcontainer trier, une plateforme mobile pour l’art médiatique dans l’espace public. Elle a d’abord travaillé au Ludwig Museum de Coblence, où elle a participé à l’organisation de différentes expositions, notamment d’artistes tels que Larry Rivers et Gottfried Helnwein. Elle a fait ses études dans les universités de Cologne (Allemagne), Berne (Suisse) et Bonn (Allemagne), travaillant en parallèle pour la Fondation Skulpturenpark Köln et le Musée Ludwig de Cologne.

Biografien
       Larissa Wesp ist Kunsthistorikerin und Kuratorin. Seit 2021 arbeitet sie an der Universität Trier als Kuratorin für den Licht- und Medienkunstraum »»generator. 2024 initiierte sie den»»medienkunstcontainer trier, eine mobile Plattform für Medienkunst im öffentlichen Raum. Zuvor war sie am Ludwig Museum Koblenz tätig, wo sie verschiedene Ausstellungen u. a. zu Künstler*innen wie Larry Rivers und Gottfried Helnwein kuratorisch mitgestaltete. Ihr Studium absolvierte sie an den Universitäten Köln (DE), Bern (CH) und Bonn (DE), begleitet von Tätigkeiten u. a. für die Stiftung Skulpturenpark Köln und das Museum Ludwig Köln.

Metz
Élia Biezunski

       Les artistes sélectionné·es offrent un aperçu de la diversité et du dynamisme des recherches qui façonnent le paysage artistique messin, particulièrement bien doté en structures culturelles.
        Le parcours de Tanoe Ackah, qui vit et travaille à Metz, tout comme celui de Ludovic Landolt, dont la pratique se déploie entre la Moselle et l’Île-de-France, a été marqué par son passage à l’École Supérieure d’Art de Lorraine, qui contribue activement à l’émergence d’un riche vivier d’artistes contemporains.
       Les créations de Camilla Cason témoignent de la vitalité des collaborations tissées entre artistes, à l’échelle locale notamment, qu’ils et elles soient danseur·ses, plasticien·nes ou vidéastes.
       Œuvres sans artistes fait écho à une série d’expositions organisées il y a dix ans à la Galerie Octave Cowbell, manifestes de la dimension expérimentale et audacieuse ancrée dans l’imaginaire de la ville.
        Ouvertes à une pluralité de formes, leurs pratiques singulières donnent à voir un large spectre de la création contemporaine : installations, vidéos, collages, dessins, mais aussi œuvres protocolaires, photographies, art sonore ou danse élargie à la performance.
       Qu’elles relèvent de l’art conceptuel, de l’autofiction, du rituel, de préoccupations environnementales, d’un lien au territoire et à la mémoire ou d’investigations sensorielles et symboliques, toutes intègrent une pensée de l’altérité. Elles suggèrent la possibilité d’être autre, voire plusieurs autres, insaisissable. Elles subvertissent toute représentation d’une identité univoque et figée au bénéfice de l’entremêlement d’une multiplicité de temps, d’espaces, de voix. Le Prix d’Art Robert Schuman a constitué, avec les artistes, un terrain de jeu fertile et collectif. Une occasion de liberté et d’expérimentation, qui a donné lieu à des pièces inédites.
       Die ausgewählten Künstler*innen vermitteln einen Eindruck von der Vielgestaltigkeit und Dynamik der Projekte, die die an Kultureinrichtungen so reiche Metzer Kunstlandschaft prägen.
      Für die Laufbahn von Tanoe Ackah, die in Metz lebt und arbeitet, war das Studium an der Kunsthochschule Lothringen, die wesentlich zum Gedeihen der zeitgenössischen Kunst in der Region beiträgt, ein wichtiger Meilenstein. Gleiches gilt für Ludovic Landolt, der seine Praxis wechselweise in den Departements Moselle und Île-de-France verfolgt.
       Die Arbeiten von Camilla Cason zeugen von der Vitalität künstlerischer Kollaborationen zwischen Kreativen wie Tänzer*innen, bildenden Künstler*innen und Filmemacher*innen insbesondere auf lokaler Ebene.
       Œuvres sans artistes bezieht sich auf eine zehn Jahre zurückliegende Ausstellungsreihe in der Galerie Octave Cowbell, mit der die experimentelle, kühne Dimension künstlerischer Ausdrucksformen in der Stadt sichtbar gemacht wurde.
       Mit der Offenheit für eine Vielzahl von Formen bilden die Praktiken der vertretenen Künstler*innen ein breites Spektrum zeitgenössischen Kunstschaffens ab, das von Installationen, Collagen und Zeichnungen über beschreibende Werke, Fotografien, Klangkunst bis hin zum zur Performance erweiterten Tanz reichen.
       Ob sie Konzeptkunst, Autofiktion oder Ritual zuzurechnen sind oder von Umweltschutzgedanken, Heimatverbundenheit oder sinnlichen oder symbolischen Recherchen zeugen – allen Werken wohnt der Begriff des Andersseins inne. Sie evozieren die Möglichkeit, ein*e andere*r oder gar andere und damit nicht fassbar zu sein, und untergraben jede Darstellung einer eindeutigen, unveränderlichen Identität zugunsten einer Vielzahl von Zeiten, Räumen, Stimmen.
       Der Robert Schuman Kunstpreis eröffnet Künstler*innen Räume für kollektives, fruchtbares künstlerisches Schaffen, für freien und experimentellen Ausdruck und ist damit Motor für die Entstehung außergewöhnlicher Werke.

Biographie
        Élia Biezunski est commissaire d’exposition et chargée de recherches au Centre Pompidou-Metz. Elle a été commissaire de Chagall. Le passeur de lumière(Metz, 2020-2021), co-commissaire de Dimanche sans fin. Maurizio Cattelan et la collection du Centre Pompidou (Metz, 2025), Couples modernes (Metz, 2018 ; Barbican Centre, Londres, 2018-2019), Le Corbusier et Fernand Léger (Briey, 2017) et chargée de recherche pour André Masson (Metz, 2024) et Dominique Gonzalez-Foerster (Centre Pompidou, Paris, 2015-2016 ; K20 Düsseldorf, 2016). Elle a publié des textes dans de nombreux catalogues et revues et enseigne les problématiques du commissariat d’exposition à l’Université de Lorraine.

Biografien
       Élia Biezunski ist Ausstellungskuratorin und zuständig für Recherchen am Centre Pompidou-Metz. Sie war Kuratorin der Ausstellung Chagall. Überbringer des Lichts (Metz, 2020–2021), Ko-Kuratorin von Moderne Paare (Metz, 2028, Barbican Centre, London, 2018–2019), Le Corbusier et Fernand Léger (Briey, 2017) und Recherchebeauftragte für die Ausstellungen André Masson (Metz, 2024) sowie Dominique Gonzalez-Foerster (Centre Pompidou, Paris, 2015–2016; K20 Düsseldorf, 2016). Sie ist Autorin zahlreicher Artikel für Kunstkataloge und Zeitschriften und lehrt zu den Herausforderugen der Ausstellungskuration an der Universität Lothringen.

Saarbruck Saarbrücken
Shannon Luka
       Dans ma pratique curatoriale, je cherche à créer des espaces de rencontre, de friction ou parfois de résonance entre des scènes artistiques variées et qui, à certains égards, se révèlent souvent poreuses. Au sein d’une région transfrontalière telle que la Sarre, il est important que des dialogues entre les artistes, entre les œuvres et entre les publics adviennent et de les accompagner. C’est une des multiples possibilités qu’offre le Prix d’Art Robert Schuman. Les grandes villes sont des espaces attrayants pour les jeunes personnes du milieu artistique. Pourtant les artistes de Sarrebruck, une ville de moins grande envergure, participent à en faire un laboratoire vivant, où sont pensées et où émergent de multiples formes de création. Les artistes nominé·es pour l’édition 2025 sont toutes et tous issu·es de la Hochschule der Bildenden Künste Saar à Sarrebruck. J’ai souhaité mettre l’accent sur la diversité des pratiques et des disciplines : performance, photographie, animation, travail in situ et sonore.
        Nazanin Hafez est une artiste photographe dont le travail se déploie aussi à travers le collage et la vidéo. Elle interroge les mécanismes de violence et de censure à l’œuvre dans l’ordre étatique autoritaire iranien. Artiste performeuse et vidéaste, Paulette Penje explore l’espace qui l’entoure avec son propre corps et questionne avec humour les définitions de l’art. Illustrateur et auteur de bande dessinée à l’esthétique minimaliste, Eric Schwarz développe un langage visuel intime et critique, à la croisée du mot et de l’image. Il explore les émotions contemporaines et mêle humour, mélancolie et vulnérabilité. Christiane Wien travaille au croisement de la sculpture, du son et de l’espace et porte une attention toute particulière au potentiel sonore des matériaux qu’elle combine pour ses installations spatiales.    
       In meiner kuratorischen Praxis versuche ich, Räume der Begegnung, der Reibung oder manchmal auch der Resonanz zwischen verschiedenen Kunstszenen zu schaffen, die sich in mancher Hinsicht oft als porös erweisen. In einer grenzüberschreitenden Region wie dem Saarland ist es wichtig, dass Dialoge zwischen Künstler*innen, zwischen Werken und Publikum entstehen und begleitet werden. Dies ist eine der vielen Möglichkeiten, die der Kunstpreis Robert Schuman bietet. Großstädte sind attraktive Orte für junge Menschen aus dem künstlerischen Bereich. Doch auch die Künstler*innen in Saarbrücken, einer Stadt, die nicht ganz so groß ist, tragen dazu bei, sie zu einem lebendigen Laboratorium zu machen, in dem vielfältige Formen des Schaffens gedacht und entwickelt werden. Die für die Ausgabe 2025 nominierten Künstler*innen stammen alle von der Hochschule der Bildenden Künste Saar in Saarbrücken. Ich wollte den Schwerpunkt auf die Vielfalt der Praktiken und Disziplinen legen: Performance, Fotografie, Animation, ortsspezifische Arbeiten und Klangkunst.
       Neben ihrer Arbeit als Fotografin produziert Nazanin Hafez auch Collagen und Videos. Sie hinterfragt die Mechanismen von Gewalt und Zensur, die in der autoritären Staatsordnung des Iran am Werk sind. Die Performance- und Videokünstlerin Paulette Penje setzt ihren eigenen Körper und den sie umgebenden Raum in ein neues Verhältnis zueinander und hinterfragt auf humorvolle Weise die Definitionen von Kunst.
       Der Illustrator und Comicautor Eric Schwarz entwickelt mit seiner minimalistischen Ästhetik eine intime und kritische visuelle Ästhetik an der Schnittstelle von Bild und Sprache. Er erforscht zeitgenössische Emotionen und vermischt Humor, Melancholie und Verletzlichkeit.
       Christiane Wien arbeitet an der Schnittstelle von Skulptur, Klang und Raum und legt besonderen Wert auf das klangliche Potenzial der Materialien, die sie für ihre Rauminstallationen kombiniert.

Biographie
        Shannon Luka est assistante curatoriale à la Stadtgalerie Saarbrücken. Après des études en histoire de l’art à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université et en médiation culturelle à l’Université Sorbonne Nouvelle à Paris, elle a obtenu en 2023 le Master Métiers et Arts de l’Exposition de l’Université Rennes 2. Elle a co-curaté l’exposition personnelle de l’artiste Michel Blazy, Transmutation du savoir et conservation du champignon de la connaissance et participé à la préparation de l’exposition Unextractable: Sammy Baloji invites à la Kunsthalle de Mayence.

Biografien
       Shannon Luca ist kuratorische Assistenz der Stadtgalerie Saarbrücken. Sie studierte Kunstgeschichte an der Faculté des Lettres der Sorbonne und Kunstvermittlung an der Sorbonne Nouvelle in Paris. 2023 schloss sie ihr Studium an der Universität Rennes 2 mit dem Master Métiers et Arts de l’Exposition ab. Sie war Ko-Kuratorin der Einzelausstellung Transmutation du savoir et conservation du champignon de la connaissance des Künstlers Michel Blazy und wirkte an der Vorbereitung der Ausstellung Unextractable: Sammy
Baloji invites
in der Kunsthalle Mainz mit.